Quatrième
de couverture :
Entre
la guerre d'Afghanistan et l'atlantique nord, un page-turner qui vous
plonge dans la tempête des âmes et une mer rouge sang.
Au
large des côtes du Finistère, un chalutier à la dérive est
localisé. Lors de l'opération de sauvetage, une femme est retrouvée
dans une remise, prostrée, terrorisée et amnésique. Le reste de
l'équipage a disparu.
Parmi eux se trouvaient trois anciens militaires français. Xavier Kerlic, Franck Lecostumer et Paul Brive avaient embarqué sur le Doux Frimaire à Concarneau, encadrés par le lieutenant Emily Garcia, des services sociaux de la Défense. Celle-ci devait expérimenter avec eux une méthode de lutte contre le stress post-traumatique en les insérant dans un groupe d'hommes soudés par de rudes conditions de travail – les marins du Doux Frimaire.
" Je ne le sens pas, ce coup. Qu'est-ce qu'on vient faire dans cette galère ? " avait lancé Franck en montant à bord, avant que le chalutier ne lève l'ancre en direction de la mer d'Irlande et ne disparaisse des radars…
Parmi eux se trouvaient trois anciens militaires français. Xavier Kerlic, Franck Lecostumer et Paul Brive avaient embarqué sur le Doux Frimaire à Concarneau, encadrés par le lieutenant Emily Garcia, des services sociaux de la Défense. Celle-ci devait expérimenter avec eux une méthode de lutte contre le stress post-traumatique en les insérant dans un groupe d'hommes soudés par de rudes conditions de travail – les marins du Doux Frimaire.
" Je ne le sens pas, ce coup. Qu'est-ce qu'on vient faire dans cette galère ? " avait lancé Franck en montant à bord, avant que le chalutier ne lève l'ancre en direction de la mer d'Irlande et ne disparaisse des radars…
Qu’en
penser ?
Après
mon coup de coeur pour Iboga, je décide de rester dans
l’univers de Christian Blanchard, avec son second livre paru
chez Belfond, La mer qui prend l’homme.
Il
est à noter que ce livre est paru initialement en 2014 aux éditions
du Palémon, sous le titre Pulsions salines, et a été
finaliste dans le cadre du prix du polar francophone de Cognac 2015.
A
nouveau, l’auteur nous emmène faire une plongée saisissante dans
l’âme humaine, en traitant un sujet fort : le SPT (Stress
Post Traumatique). Toute personne vivant une situation de stress
importante (accident , attentat, guerre, …) peut développer un
SPT.
Le
cerveau atteint par des traumatismes psychiques va reproduire à
l’identique des stimulis perçus lors de l’agression. Ces
souvenirs constituent des flash-back qui provoquent des cris, des
gestes de combat, un réveil en sueur, …
C’est
très sombre, ça secoue, et ça, on le comprend dès le départ, dès
le moment où on assiste à une opération hélitreuillée en vue du
sauvetage d’un chalutier à la dérive, le Doux Frimaire, et à la
découverte d’une femme complètement prostrée et terrorisée, de
l’absence totale de tout autre membre d’équipage, et d’un
véritable capharnaüm à bord : instruments de navigation
détruits, commandes des moteurs fracassées, du sang partout …
En
commençant pour ainsi dire par le final, Christian Blanchard
tient le lecteur en haleine, car on imagine bien qu’on se dirige
tout droit vers quelque chose de très moche.
S’ensuit
alors un retour dans le passé, où l’on fait connaissance avec les
principaux protagonistes : un sergent, un lieutenant, un
infirmier et un aumônier, ayant tous participé au conflit afghan,
des êtres devenus psychologiquement instables à cause des
situations de stress qu’ils ont vécues.
Sous
prétexte de réhabilitation, le lieutenant Emily Garcia les
rassemble sur un chalutier, parmi un équipage aguerri à la pêche
en haute mer. L’objectif est de leur en faire baver, leur faire
mal, leur faire vivre les difficultés du métier de marin pêcheur.
Ils doivent s’apercevoir que leur problème de stress devient alors
secondaire.
L’auteur
nous emmène tantôt dans ce conflit afghan, tantôt sur le
chalutier, ballottés sur une mer déchaînée, où l’on ressent une
violence qui ne demande qu’une étincelle pour exploser.
Seul
petit bémol me concernant : les passages parfois sans
transition d’un personnage à l’autre, ou d’un endroit à un
autre, qui m’ont parfois déstabilisé.
Cela
ne m’a pas empêché d’être emporté dans cet univers, embarqué
à bord du chalutier, ou projeté durant la guerre en Afghanistan.
La
mer qui prend l’homme est un roman qui nous plonge dans la
noirceur la plus totale. C’est prenant, intense, angoissant et
surtout cruellement et tristement crédible.
L’intrigue
vous ronge comme nos héros, la folie l’emporte et le suspense est
insoutenable jusqu’au bout.
Après
des études de sociologie, Christian
Blanchard,
d'origine bretonne, a passé vingt-cinq ans au sein d'une institution
publique. Il se consacre aujourd'hui à l'écriture.
Site de l'auteur : http://www.christianblanchard.fr/index.htm
LA MER QUI PREND L'HOMME - Christian BLANCHARD
Editions BELFOND - 18/10/2018