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dimanche 22 octobre 2017

PAS UN MOT - Brad PARKS

Brad Parks, ancien reporter au Washington Post et au Star-Ledger (New Jersey), se consacre depuis 2008 entièrement à l’écriture. Il est le seul auteur à avoir reçu les prix Shamus, Nero et Lefty, trois des prix les plus prestigieux aux États-Unis couronnant des romans policiers.
Pas un mot est son dernier roman, et aussi le premier à être traduit en français et publié chez nous.

Pas un mot est un roman ambitieux, troublant et plein de suspense. Il dépeint une famille américaine face au pire cauchemar que doivent affronter des parents. Scott et Alison, et leurs jumeaux de 6 ans, Sam et Emma, vivent à Norfolk, en Virginie, où Scott est juge fédéral, tandis qu’Alison s’occupe d’enfants handicapés. Ils constituent une famille aussi heureuse qu’on puisse l’imaginer, habitant une belle propriété, entourée de bois, avec une terrasse offrant une vue sur un lac. Mais tout va changer !

En tant que juge fédéral, Scott s’occupe principalement de poursuites en matière de brevets. L’affaire qu’il est sur le point de traiter va décider de la propriété d’un nouveau médicament qui permettra d’éviter de nombreuses crises cardiaques et fera ainsi gagner des milliards de dollars à son détenteur. Un jour, après l’école, Sam et Emma sont kidnappés, et Scott reçoit un message anonyme : délivrez le verdict que nous voulons ou vous ne reverrez jamais vos enfants. « Pas un mot », prévient l’appelant. Couper les doigts fait partie de la menace.
Les parents horrifiés s’accordent à dire qu’ils ne doivent absolument pas alerter la police ou le FBI, à cause du risque que les ravisseurs le découvrent. Scott s’engage même à aller contre ses convictions en matière de justice, et faire tout ce qui est nécessaire pour sauver ses enfants.

L’auteur décrit habilement l’angoisse des parents, quand on ne sait rien et qu’on imagine le pire, quand on sait que toute l’attention et la vigilance dont on fait preuve à l’égard de ses enfants, ne sera certainement pas suivie par des inconnus. Rapidement plongés dans l’intrigue, l’auteur nous mène par le bout du nez et nous fait vivre un suspense qui va crescendo. Le doute s’installe rapidement, en particulier lorsque la surveillante de l’école affirme avoir vu Emma reprendre ses enfants ce jour-là. Dès lors, au fil des chapitres, l’auteur va prendre un malin plaisir à insuffler des détails qui vont faire osciller nos convictions. Scott et Alison eux-mêmes seront sujets à des accusations injustes et injurieuses de l’un envers l’autre, mettant à mal leur vie de couple déjà ébranlée par la situation. Bien que cruels et dangereux, les voyous qui détiennent les enfants ne sont clairement pas les cerveaux de l’opération. Alors qui l’est ?

Brad Parks parle avec beaucoup d’aisance des questions juridiques et des pressions politiques qui surviennent, d’autant que les décisions discutables prises par Scott, en tant que juge, risquent de provoquer sa propre mise en accusation, voire une récusation ou une révocation.
Mais la grande force du roman est le portrait sensible de l’amour et de la douleur des parents, la description des émotions qui les envahissent.

La lecture de ce roman est parfaitement addictive, le lecteur attendant anxieusement d’apprendre qui est derrière l’enlèvement et quel sort va s’abattre sur cette famille. Sans rien spoiler, on peut dire que les dernières pages sont excitantes, surprenantes et profondément émouvantes, à tel point qu’il n’est pas impossible de verser quelques larmes.


Une belle réussite !

Regarder ses enfants dormir est vraiment une joie pour un père. Et si je passai un moment à savourer sa sérénité, c’était dans le but d’en absorber un peu moi-même.
Je me rappelai comment, quand nous avions ramené les jumeaux de la maternité à la maison, les premiers jours, Alison et moi nous glissions dans leur chambre pour les regarder respirer. La paranoïa des jeunes parents : nous voulions être sûrs que tout allait bien. Mais je pense que c’était aussi en partie pour admirer le miracle insondable que nous avions créé.
 Puis vint ce que je savais être désormais la gamme complète de mon nouveau spectre émotionnel. Le désespoir, suivi d’un sentiment d’impuissance absolu, rapidement remplacé par la rage, puis le chagrin, puis la haine, puis l’angoisse, puis de nouveau la rage, puis …Je suis certain qu’il n’y a pas de mots pour décrire ce que ressent un père à qui l’on inflige le spectacle des sévices subis par son enfant sans pouvoir y mettre fin.



PAS UN MOT  -  Brad PARKS
Editions MAZARINE  -  11/10/2017 

dimanche 15 octobre 2017

EN MARCHE VERS LA MORT - Gérald SEYMOUR

Journaliste pour ITN pendant une quinzaine d’années, Gérald Seymour publia son premier livre Harry’s game en 1975 et devint écrivain à plein temps à partir de 1978. Depuis il a écrit plus d’une trentaine de livres.
Edité en 2007 sous le titre The walking dead, En marche vers la mort sort en français dix ans plus tard, mais reste d’une actualité brûlante. C’est seulement le second livre de l’auteur, repris par Sonatine Editions, après Dans son ombre paru en 2015.


Comme tous ceux qui étaient assis dans l'ombre dérisoire du mur, Ibrahim était un mort vivant. Plus tout à fait un jeune homme à qui ses deux premières années de médecine offraient un avenir et pas encore un martyr qui serait honoré et accueilli à la table de Dieu. Il connaissait les récompenses offertes aux chahids, car elles lui avaient été énumérées à la mosquée de Habala par l'imam qui avait été son protecteur et son recruteur, qui avait rendu possible le début de son voyage vers le paradis.


Au plus profond de lui, la peine pour son père l’emportait, ainsi que la volonté de lui apporter une fierté qui le soulagerait de sa terrible dépression. Il y avait aussi la vengeance, la volonté de frapper les forces du mal et de montrer au monde la détermination de la foi chez un jeune homme. Sa mère était morte parce que les maîtres du royaume privaient de ressources la province d’Asir. Ces gouvernements corrompus cohabitaient avec les kafirs, les mécréants. Son frère aîné était mort pour défendre un pays musulman envahi et violé par des impies. Son deuxième frère était mort des mains des pires des infidèles. Il croyait que sa propre mort, son martyre, libérerait son père de la mélancolie.


Ce roman de Gérald Seymour est non seulement une extraordinaire analyse psychologique de ce jeune homme, Ibrahim Hussein, tout au long de son cheminement vers l’acte final, mais aussi celle de nombreux intervenants qui vont être mêlés de près ou de loin à cet acte barbare dont l’actualité nous parle quasi quotidiennement.
Le style et le sujet en font un thriller haletant : une croisade au nom d’un Islam intégriste qui creuse la fracture entre bons et méchants, yankees et X-rays, ceux qui portent les bombes.
Mais Ibrahim n’est qu’un pion aux mains d’un duo qui peut déchaîner l’enfer, un planificateur qui recrute et organise, et un ingénieur qui assemble la bombe : un gilet, des câbles, de la dynamite et des clous.
L’auteur ne fait pas preuve de manichéisme en nous forçant à nous interroger sur les frontières entre le bien et le mal. David Banks, officier d’élite du contre-espionnage anglais, doute aussi de cela après avoir retrouvé et lu le carnet d’un de ses aïeuls, engagé volontaire au sein des Brigades internationales dans l’Espagne de 1937, et qui reconnaît la bravoure de l’ennemi.
La bravoure dont fait preuve le jeune Ibrahim est aussi remarquable, à tel point que le personnage suscite de l’empathie. Même s’il est responsable de ses actes, la vengeance qui le guide est tout à fait compréhensible. Son endoctrinement est tel qu’il ne voit pas qu’il est juste un pion aux mains de chefs qui se servent de cette chair humaine pour mener leur propre guerre.
A l’inverse, les deux hommes de main irlandais, chargés d’obtenir la moindre information de la bouche d’un activiste repenti, suscitent le dégoût . La cruauté dont ils font preuve peut-elle se justifier par le besoin de sécurité que nous attendons de nos dirigeants et des services chargés d’évaluer la menace et d’obtenir des renseignements ?
Dans la guerre que nous menons contre l’État Islamique, peut-on se permettre de suivre un code de bonne conduite, ou doit-on agir comme des barbares, être favorable à la torture, choisir entre le pire et le moindre mal ?

Terrorisme, bravoure, lâcheté. Une actualité brûlante traitée avec recul et humanité.


EN MARCHE VERS LA MORT  -  Gérald SEYMOUR
SONATINE  -  07/09/2017

samedi 7 octobre 2017

LA CIBLE ÉTAIT FRANÇAISE - Lee CHILD

Aimant varier les genres, après un excellent roman noir de Ron Rash, je me laisse tenter par la dernière aventure de Jack Reacher. C’est une découverte pour moi, la seule image que j’ai vue de ce personnage est celle de l’acteur Tom Cruise qui l’incarne au cinéma. Et encore ! Il s’agit de l’affiche du film car cela fait bien longtemps que je n’ai pas vu un film avec cet acteur.
Heureusement, je constate que le héros de Lee Child mesure un mètre quatre-vingt-dix-huit pour cent dix kilos, ce qui l’éloigne un peu de la morphologie de l’acteur américain et de l’image que j’aurais pu en avoir tout au long de cette lecture.

Ce dernier livre de Lee Child est en fait la dix-neuvième aventure de Jack Reacher .
Un général des Forces Spéciales américaines l’appelle d’urgence après une tentative d’assassinat ratée contre le président de la France. Le général croit que l’attaque a été une répétition pour une tentative d’assassinat contre le président américain lors d’un prochain sommet économique à Londres.
Le tireur de Paris a tiré sur une distance de 1300 mètres . Reacher et le général savent que seule une poignée de tireurs d’élite dans le monde peut faire ce tir. L’un est Américain nommé Kohn Kott, que Reacher a envoyé en prison quinze ans plus tôt. Maintenant qu’il est libre, le travail de Reacher est de le trouver, sachant bien sûr que Kott n’hésiterait pas non plus à tuer son poursuivant.

L’histoire qui se déroule à Paris et à Londres est à la fois complexe et fascinante. On en apprend beaucoup sur les snipers et les puissants fusils de longue portée. A Londres, Kott est protégé par un gang criminel dirigé par Little Joey, un malabar aussi large que grand. Reacher est également secondé dans cette mission par une charmante militaire de 28 ans, Casey Nice, qui apporte cette touche glamour, comme les James Bond girls avec l’espion de sa Majesté.

L’inconvénient dans ce genre de série avec un héros récurrent est qu’il y a un impératif à respecter. Jack Reacher ne peut que survivre à moins que Child et son éditeur ne soient disposés à perdre beaucoup d’argent avec une conclusion vraiment inattendue. Child ne peut donc que donner à l’histoire un suspense et une tension maximale pour arriver à une conclusion courue d’avance.
Il y a aussi ce moment où Reacher s’oppose au super sniper Kott lors d’un échange de tirs parfaitement chorégraphié, mais dont le résultat n’est pas une surprise. Celle-ci survient cependant quand un autre méchant apparaît avec un pistolet et promet de faire exploser la tête de Reacher. Il arrive ce qui arrive presque toujours dans ce genre de situation, le tueur est si stupide qu’il n’arrête pas de parler au lieu de tirer !

Le pacte sous-entendu est donc le suivant : Lee Child nous livre une lecture passionnante et nous prétendons ne pas savoir si son héros survivra à cette aventure comme il l’a fait lors des dix-huit précédentes. Ainsi, quand tous les méchants ont été neutralisé, Jack Reacher, fatigué, peut monter dans le prochain bus et disparaître dans la nuit, laissant une multitude de fans en attente du prochain défi qu’il rencontrera quelque part sur la route.

La prochaine aventure sera sans moi, car finalement, celle-ci ne m’a pas particulièrement convaincu

au point de devenir un inconditionnel de ce héros.


LA CIBLE ÉTAIT FRANÇAISE  -  Lee CHILD
CALMANN-LEVY  -  Collection CALMANN NOIR  -  06/09/2017

vendredi 6 octobre 2017

PAR LE VENT PLEURÉ - Ron RASH

 Une berge qui se désagrège sous la pression du courant. Des filaments de bâche qui se déroulent et laissent se rassembler des fragments d’os dans un remou.
La disparition de Ligeia et les événements qui l’entouraient n’ont jamais été résolus pour Eugène. Il est même étonné de revoir après autant de temps son visage à la une du journal local.
Eugène avait 16 ans en 1969. Bill, son frère, quatre ans de plus. Ils avaient l’habitude d’aller pêcher, cet été-là, à Panther Creek . C’est là qu’ils ont vu Ligeia, nageant nue dans la rivière . Ils tombèrent sous son charme et furent attirés dans cet été aventureux de l’amour et de l’expérimentation libres.
Une quarantaine d’années plus tard, sa résurrection fat ressurgir les ombres du passé et les questions les plus inquiétantes autour de ce qui s’est réellement passé.

Ron Rash a toujours montré son intérêt pour les conflits familiaux.
Quand Eugène et Bill étaient petits, à la mort accidentelle de leur père, ils partent avec leur mère s’installer chez son beau-père, un médecin généraliste renommé ayant d’énormes besoins de contrôle et d’obéissance sur sa famille et ses patients, tant il connaissait les secrets de chacun.
Eugène est à présent un écrivain raté de 62 ans, un alcoolique invétéré, divorcé et éloigné de sa seule fille. Bill, le frère aîné, a longtemps été un chirurgien renommé, un homme bon, compatissant et généreux.
Pourquoi une telle différence entre les deux frères ? Pourquoi l’un suit-il un tel chemin, et l’autre un autre parcours ?
Peut-être Eugène manquait-il de pragmatisme ? Peut-être a-t-il goûté trop tôt et trop intensément au fruit défendu, l’alcool , envoûté par le démon qui apparaît sous les traits d’une sirène ?

Une fois de plus, Ron Rash a écrit un livre marquant, envoûtant. J’ai beaucoup aimé les allers et retours entre le passé et le présent, la façon dont l’auteur nous parle de la rivalité entre frères à l’adolescence, de l’emprise de la femme sur l’homme, du pouvoir de l’argent . C’est aussi une réflexion sur l’éducation, le poids des traditions familiales, la manière dont on peut s’en échapper ou s’y enfermer en croyant dominer sa peur . La fin ne donne peut-être pas de réponses précises aux questions que l’on se pose, justifiant certaines critiques d’autres lecteurs, mais cela fait partie de la force de l’histoire. Toute décision a ses conséquences. Le personnage d’Eugène est probablement celui qui suscite le plus d’empathie, et on aurait souhaité une vie plus heureuse pour lui. Sa vie a été marquée par ses décisions prises en 1969, et son côté tragique le reste jusqu’au bout. La révélation finale m’a vraiment donné des frissons.


Un roman noir saisissant, mais incroyablement triste !


Ron Rash, né en Caroline du Sud en 1953, a grandi à Boiling Springs et obtenu son doctorat de littérature anglaise à l’université de Clemson. Il a écrit à ce jour quatre recueils de poèmes, six recueils de nouvelles – dont Incandescences (Seuil, 2015), lauréat du prestigieux Frank O’Connor Award, et cinq autres romans, récompensés par divers prix littéraires : Sherwood Anderson Prize, O. Henry Prize, James Still Award. Une terre d’ombre (Seuil, 2014) a reçu le Grand Prix de Littérature policière. Ron Rash vit en Caroline du Nord et enseigne la littérature à la Western Carolina University.
(Source : Seuil.com)

PAR LE VENT PLEURÉ  -  Ron RASH
Editions du SEUIL  -  17/08/2017

mardi 3 octobre 2017

MAX ET LA GRANDE ILLUSION - Emanuel BERGMANN

Max et la grande illusion est un de ces livres qui nous replonge parmi ces souvenirs merveilleux de l’enfance, ces moments de fascination dont sont responsables les magiciens, ces maîtres de l’illusion.
Les prouesses technologiques et transformations importantes du début du XXe siècle étaient considérées par certains comme l’oeuvre du diable. C’était cela la magie du nouveau siècle. Rien d’étonnant alors à ce que la grande illusion marque les esprits rationnels d’une population qui n’a pas encore eu le temps de s’adapter aux prémices du monde moderne.

Mosche naquit à Prague après la fin de la grande guerre. Le rabbin Laibl Goldenhirsch en accepta la paternité bien qu’un doute subsistait. Fallait-il croire aussi au miracle ?
Il perdit sa mère durant sa huitième année, et par la même occasion la relation tendre qu’il avait avec son père, à cause du désespoir qui minait celui-ci et de son comportement imprévisible en état d’ivresse. Ce qui marqua le jeune Mosche, âgé de quinze ans, alors qu’il assistait à un spectacle du cirque magique, fut le numéro de l’Homme demi-lune, célèbre magicien et directeur du cirque.

Max Cohn, quant à lui, voit le jour à Los Angeles au début du XXIe siècle, quelques décennies après Mosche. Max est profondément marqué par le divorce de ses parents. Lors du déménagement de son père, il trouve un vinyle, les plus grands tours de Zabbatini, parmi lesquels figure le sortilège de l’amour éternel. Max est persuadé qu’il détient la solution pour faire renaître l’amour entre ses parents et reconstituer sa famille. A défaut de pouvoir écouter la fameuse formule magique, Max va tâcher de retrouver ce fameux magicien.

Emanuel Bergmann, dont c’est le premier livre, nous conte l’histoire d’une amitié improbable entre un enfant aux rêves plein la tête et un vieil homme perdu, un enfant dont l’innocence lui permet de croire en cet aspect merveilleux de la magie, et un vieil homme qui n’est plus que l’ombre de lui-même, mais qui fut expert en illusion, capable d’agir sur le mental pour amener l’illusion, les rêves dans la tête des gens.
La lecture, facile et plaisante, est rythmée par l’alternance des époques, le passage d’un siècle à l’autre, d’un personnage à l’autre, au fil des chapitres.
Ce sont finalement deux histoires que nous lisons en parallèle, et qui finissent par se recouper.
Celle de Mosche est la principale. C’est une aventure merveilleuse et une belle histoire d’amour, mais qui finit en tragédie (Mosche était, après tout, un homme juif pendant la seconde guerre mondiale, à Berlin) .
L’autre, celle de Max, est à mon sens la plus touchante. On ne peut être qu’impressionné par ce jeune garçon plutôt futé pour son âge, déterminé à sortir le vieil homme de sa tanière pour arriver à ses fins, l’occasion aussi pour Zabbatini de trouver une sorte de rédemption, une paix intérieure.
Il n’est d’ailleurs pas impossible que la fin apporte des larmes aux yeux, même des lecteurs les plus cyniques.
C’est un livre qui fait du bien, que l’on voudrait prolonger au-delà du mot Fin, tant la personnalité des deux personnages principaux suscite énormément d’empathie, tant on se plaît dans cet univers coloré, foisonnant, vibrant d’authenticité, décrit par l’auteur.

Un livre magique qui présente la vie dans des couleurs plus brillantes, une magie propre à la littérature.

Qu'est-ce que l'amour ? demanda Zabbatini.
L'amour, c'est quand on ressent ce que pense l'autre. Quand on sait les secrets que cache son coeur. L'amour, c'est quand on connaît l'âme de l'autre mieux que la sienne. L'amour n'est pas une illusion. C'est la chose la plus vraie au monde. Notre raison de vivre. Il existe ou il n'existe pas. Nous pouvons seulement en faire l'expérience. Nous ne pouvons pas le fabriquer.


 Emanuel Bergmann est né en 1972 à Sarrebruck, en Allemagne. Après son lycée, il s'installe à Los Angeles pour étudier le cinéma et le journalisme. Passionné par la magie du grand écran, il a travaillé pour différents studios de cinéma, compagnies de production et éditeurs indépendants. Il partage actuellement son temps entre enseignement, traduction et écriture. Son premier roman, Max et la grande illusion, a été un best-seller en Allemagne et s'est vendu dans une dizaine de pays.
(Source : Belfond.fr)

MAX ET LA GRANDE ILLUSION  -  Emanuel BERGMANN
BELFOND  -  07/09/2017