David
Harwood, journaliste à Boston, décide de retourner vivre chez ses
parents, dans sa maison d’enfance à Promise Falls, afin de donner
à son fils Ethan, qu’il élève seul depuis le décès de sa
femme, une vie plus équilibrée et de meilleures conditions de
scolarité.
Comble
de malchance, le journal local qui l’emploie se déclare en
faillite dès son premier jour de travail. La cohabitation avec ses
parents est dès lors amenée à se prolonger.
En
apportant de la nourriture de la part de sa mère à sa cousine
Marla, il découvre celle-ci avec un bébé dans les bras, soi-disant
amené par un ange, et des traces de sang sur la porte. Cela n’a
rien de rassurant quand on sait que Marla a perdu son bébé à
l’accouchement dix mois plus tôt, et qu’elle souffre de santé
mentale depuis lors au point d’avoir tenté d’enlever un
nourrisson dans l’hôpital local. Utilisant des informations sur la
poussette, David se rend à la maison d’où est supposé provenir
le nourrisson et découvre le corps de la mère mutilée dans la
cuisine.
A
partir de là, on se trouve embarqué dans une histoire pour le moins
étrange, mais qui va petit à petit accaparer toute notre attention
jusqu’à en devenir addictive .
Outre
la découverte du corps, dans la même journée se produit une
succession d’événements sans queue ni tête qui ont de quoi
ébranler la police de cette paisible bourgade. Vingt-trois écureuils
morts suspendus à une clotûre, trois mannequins dans une nacelle de
grande roue d’un parc d’attraction en liquidation, un suspect
présumé violeur abattu par la police privée d’une établissement
scolaire. Le point commun est le nombre 23. Le nombre d’écureuils
morts, le numéro sur la nacelle avec les trois mannequins peints, le
numéro sur le sweat du présumé violeur. Quelle peut être sa
signification ?
De
nombreux personnages font aussi leur apparition dans ce roman, et
leur mésaventure constitue à chaque fois une intrigue, que l’auteur
fait évoluer tel un fil rouge que l’on suit tout au long de
l’histoire, ou devrais-je dire tout au long de la trilogie.
Car
il s’agit bien d’une trilogie que Linwood Barclay nous
propose et dont Fausses promesses est le premier tome, une
trilogie dont l’auteur a écrit les trois tomes sur quinze mois de
temps afin de maintenir une parfaite continuité et dont la sortie
littéraire de chaque tome s’est rapidement enchaînée aux
Etats-Unis. J’espère d’ailleurs qu’il en sera de même chez
nous afin de pouvoir aborder la suite de ce roman avec une histoire
encore bien présente en mémoire.
Toutes
ces histoires apparemment déconnectées sont faciles à suivre. Si
le premier tome traite principalement de l’énigme du bébé volé,
il y a fort à parier que les autres fils rouges se poursuivront dans
la suite du récit.
Fausses
promesses est un thriller intelligent et plutôt rondement mené
par une plume vive et équilibrée. Les chapitres courts aident à
maintenir un rythme soutenu, sans relâche. Quant aux personnages,
certains suscitent l’empathie, tandis que d’autres le dégoût.
L’ensemble suffit à donner cette envie de replonger au plus vite
dans les mystères de Promise Falls. Qui peut bien jouer avec les
nerfs de ses habitants ?
Notes sur l'auteur :
http://www.linwoodbarclay.com/ (site en anglais)
http://fichesauteurs.canalblog.com/archives/2009/11/06/15704766.html (site en français)
FAUSSES PROMESSES - Linwood BARCLAY
Editions BELFOND (Collection BELFOND NOIR) - 11/01/2018