En
pleine nuit, cinq personnes se rassemblent dans un champ. Ils se sont
tous relayés pour creuser une fosse peu profonde. Ils pensaient leur
plus terrible secret enterré à jamais …
Dix
ans plus tard, une directrice d’école est retrouvée noyée dans
sa baignoire. Peu de temps avant sa mort, elle s’était intéressée
à une fouille archéologique dans un champ à côté d’une
ancienne maison d’enfants, où elle avait travaillé avant qu’elle
ne soit entièrement détruite par les flammes. Un second ex-employé
de ce foyer est à son tour assassiné, tandis que les fouilles
mettent à jour des restes humains. L’inspectrice Kim Stone et son
équipe sont chargés de l’enquête. Kim, qui a connu enfant
l’assistance publique, est profondément impliquée dans celle-ci.
Elle commence une course contre la montre pour découvrir le lien
entre les victimes actuelles et les ossements déterrés, et savoir
qui connaît les secrets d’il y a dix ans, avant qu’ils ne soient
tous morts.
Le
marché du polar/thriller a le vent en poupe et il devient bien
difficile de faire un choix parmi les nouveaux auteurs qui font leur
apparition.
Le
pensionnat des innocentes est le premier livre d’Angela
Marsons traduit en France.
Il
suit le schéma classique d’un bon roman policier : un crime
est commis, une équipe d’inspecteurs est chargée de l’affaire,
le lecteur se laisse surprendre par un ou deux twists, le crime est
résolu, et tout le monde est heureux. Mais une différence subtile
fait que ce livre se démarque des autres : l’émotion. Des
tonnes et des tonnes d’émotion du fait qu’on a affaire ici à
des enfants abandonnés par leurs proches, ayant survécus aux pires
cas de négligence, recueillis par l’assistance publique, privés
de la moindre chance de pouvoir rebondir dans la vie, et en plus
trahis par des gens en qui ils accordaient leur confiance mais qui
n’en avaient rien à faire.
Ces
établissements s’apparentaient à des rebuts, des décharges où
échouaient des gamins brisés dont personne ne voulait. Dans le
meilleur des cas, ils y perdaient toute humanité et toute identité.
Dans le pire des cas, ils y étaient victimes de nouveaux abus. Les
mauvais traitements devenaient quelque chose de normal et, lentement,
à force d’être sans cesse poussés vers le fond, ces enfants ne
parvenaient plus à garder la tête hors de l’eau.
L’inspectrice
Kim Stone est en quelque sorte une miraculée. Elle-même enfant de
l’assistance publique, elle s’est forgée un caractère qui lui a
permis de s’en sortir. Elle est une femme déterminée, qui sait
exactement ce qu’elle veut et ne laisse rien lui barrer la route.
Elle est froide, asociale et insensible, manquant de compétences
relationnelles, mais possède une motivation à élucider ces
meurtres qui s’explique par le besoin de rendre justice à ces
enfants oubliés.
Ses
coéquipiers sont décrits comme des professionnels. Ils sont
entièrement dévoués à leur chef, même si celle-ci est dure et
exigeante, et ils savent qu’ils peuvent compter sur elle en cas de
besoin. Son partenaire Bryant est plus décontracté. Ils forment à
eux deux une équipe qui se complète bien. Ils savent exactement ce
que l’autre pense et a besoin. Les caractères individuels des
membres de l’équipe sont intéressants et progressent au fil de
l’histoire. Quant à l’inspecteur en chef, c’est le boss
stéréotypé qui veut que tout soit fait dans les règles, mais
finit par accepter l’une ou l’autre entorse surtout venant de Kim
car il sait qu’elle n’a pas son pareil pour résoudre les
affaires criminelles.
Quant
aux personnages secondaires, ils s’intègrent parfaitement dans
l’histoire à leur manière. Certains sont charmants, d’autres
sont détestables. Mais tous ont leur propre rôle à jouer dans une
histoire bien noire, pas facile à digérer tant le sujet – la
maltraitance d’enfants abandonnés – est insupportable.
Tous
tirent le lecteur à travers cette noirceur, le laissant absorbé
dans la traque du meurtrier. La tension est parfaite jusqu’au
dernier quart du livre où la course effrénée à la finale
commence, avec bien sûr l’un ou l’autre twist qui sait nous
surprendre.
Le
pensionnat des innocentes est le premier tome d’une série
d’enquêtes reprenant les mêmes personnages récurrents. Kim Stone
a ce côté sympathique et crédible que l’on a envie de retrouver
dans d’autres romans afin de découvrir d’autres facettes de son
personnage.
Angela
Marsons est auteur de roman policier.
Elle a travaillé comme agent de sécurité au centre commercial Merry Hill à Brierley Hill dans les Midlands de l'Ouest.
Elle est originaire de Black Country, une zone vaguement définie de l'agglomération anglaise des Midlands de l'Ouest, au nord et à l'ouest de Birmingham, où elle situe ses intrigues.
Elle est auteur d'une série de thrillers dont le personnage principal est le détective Kim Stone.
"Le pensionnat des innocentes" (Silent Scream, 2015) est son premier roman.
Elle a travaillé comme agent de sécurité au centre commercial Merry Hill à Brierley Hill dans les Midlands de l'Ouest.
Elle est originaire de Black Country, une zone vaguement définie de l'agglomération anglaise des Midlands de l'Ouest, au nord et à l'ouest de Birmingham, où elle situe ses intrigues.
Elle est auteur d'une série de thrillers dont le personnage principal est le détective Kim Stone.
"Le pensionnat des innocentes" (Silent Scream, 2015) est son premier roman.
LE PENSIONNAT DES INNOCENTES - Angela MARSONS
BELFOND - 16/05/2018
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