Quatrième
de couverture :
Le
corps calciné d'une femme menottée, une balle dans la nuque, est
retrouvé dans un parc de Madrid. Diego Martin, journaliste radio
d'investigation, connaît
la victime, rencontrée vingt ans auparavant... En Argentine. Jeune
reporter à l'époque, il avait couvert l'assassinat du frère de la
victime : Alex Rodrigo, photographe pour un grand hebdomadaire, tué
selon le même mode opératoire.
Un meurtre identique à des milliers de kilomètres de distance, à deux décennies d'écart. Il n'en faut pas plus au présentateur d'"Ondes confidentielles" pour se lancer dans une enquête qui le mènera à Buenos Aires, où il retrouvera une femme qu'il n'a jamais pu oublier...
Entre corruption politique, flics ripoux et groupes mafieux, ce voyage va faire ressurgir les fantômes du passé. Car parfois, ceux qu'on croyait morts reviennent hanter ceux qui sont restés.
Un meurtre identique à des milliers de kilomètres de distance, à deux décennies d'écart. Il n'en faut pas plus au présentateur d'"Ondes confidentielles" pour se lancer dans une enquête qui le mènera à Buenos Aires, où il retrouvera une femme qu'il n'a jamais pu oublier...
Entre corruption politique, flics ripoux et groupes mafieux, ce voyage va faire ressurgir les fantômes du passé. Car parfois, ceux qu'on croyait morts reviennent hanter ceux qui sont restés.
Mon
avis :
Après
Mala
Vida, l’affaire des bébés volés du franquisme, et Guerilla
Social Club, où
il est question de la dictature Pinochet en Argentine, Marc
Fernandez reprend pour
ce troisième opus ses
personnages fétiches : Diego
Martin, le
journaliste
et présentateur d’Ondes Confidentielles sur Radio Uno, Ana, la
transsexuelle
devenue détective privée, Lea, la journaliste free-lance, et
Isabel, l’avocate
devenue
persona non grata en Espagne et qui s’est exilée à Buenos Aires
où elle est à
présent responsable
juridique de l’association des Mères de la Plaza de Mayo.
Comme
à chaque fois, l’auteur prend un fait réel comme point de départ
à son roman, en l’occurrence pour celui-ci l’assassinat en 1997
d’un photographe de presse, tué pour avoir pris une photo qu’il
ne fallait pas.
Dans
son roman le photographe s’appelle Alex Rodrigo, tué en 1997 à
Buenos Aires. Cette
affaire semble avoir un lien avec un assassinat perpétré à Madrid
en 2017 : lien de parenté entre les deux victimes, même modus
operandi.
Buenos
Aires, Madrid, des morts des deux côtés de l’Atlantique, tous
liés par une ancienne histoire. Vingt ans, ce n’est rien et à la
fois beaucoup. Mais le crime a ses raisons que la raison ignore.
Diego a son idée sur le responsable de tous ces cadavres, une idée
qui ne fait que se conforter de jour en jour et de mort en mort.
Force
est de constater que l’Argentine, comme d’autres pays de
l’Amérique Latine, est encore aux prises avec les vieux démons du
passé et l’autoritarisme.
« Ce
ne sont plus les militaires qui nous mettent en danger, ils ne sont
plus là depuis un moment et c’est tant mieux. Mais d’autres les
ont remplacés. Ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui, qui font tout
pour le garder, pour l’étendre. A tout prix. Même s’ils doivent
piétiner pour cela nos droits les plus fondamentaux. Et quand je
parle de pouvoir, ce n’est pas seulement le pouvoir politique
auquel je pense, mais aussi et surtout le pouvoir économique. En
gros, celui des plus riches. Les fusils se sont tus, c’est vrai.
Ils ont été remplacés par un nouvel arsenal, moins visible mais
tout autant, sinon plus dangereux : les transactions financières
et les enveloppes de billets. Le dollar comme arme de destruction
massive. L’argent fait plus de dégâts qu’une rafale de
kalachnikov. »
Marc
Fernandez nous plonge directement dans un récit haletant. La lecture
est assez dynamique par le biais des allers-retours entre Madrid et
Buenos Aires et l’intérêt que l’on porte à l’enquête menée
par ses personnages qui suscitent beaucoup d’empathie.
Et
c’est peut-être là que le bât blesse. Pour une affaire d’une
telle importance, comme l’étaient aussi les sujets de ses
précédents romans, en l’occurrence ici une atteinte à la liberté
de la Presse, au droit de penser, de dire et d’écrire ce que l’on
veut, j’ai eu parfois le sentiment de regarder un épisode de
Charlie et ses drôles de dames. Le sujet méritait d’être plus
approfondi. La fin de l’histoire et l’épilogue arrivent assez
vite sans véritable surprise.
Néanmoins
cela reste une lecture fort agréable et un témoignage intéressant
sur le pouvoir en place et les déviances d’un autoritarisme
post-dictatorial.
Marc
Fernandez, cofondateur de la revue Alibi, consacrée au polar, est
journaliste depuis plus de quinze ans.
Il a longtemps été chargé de suivre l’Espagne et l’Amérique latine au Courrier International. Il est également coauteur de plusieurs livres d’enquête (La ville qui tue les femmes, Hachette Littératures).
Bandidos est son troisième roman en solo, après Mala Vida et Guerilla Social Club.
Il a longtemps été chargé de suivre l’Espagne et l’Amérique latine au Courrier International. Il est également coauteur de plusieurs livres d’enquête (La ville qui tue les femmes, Hachette Littératures).
Bandidos est son troisième roman en solo, après Mala Vida et Guerilla Social Club.
BANDIDOS - Marc FERNANDEZ
PRÉLUDES - 03/10/2018
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