Dan Hendricks n’est
pas officiellement employé par la CIA, mais il est payé pour faire
le sale boulot : retrouver des gens et les livrer au
commanditaire ou les faire disparaître.
Suite aux
révélations de Wikileaks, la CIA a bien l’intention de montrer
patte blanche en coupant tout contact, voire même en éliminant ces
prestataires officieux devenus gênants. De chasseur, Dan devient
gibier. En peu de temps plusieurs de ses contacts ont été tués.
Une dernière mission pourrait toutefois protéger ses arrières. Il
doit savoir pourquoi un homme appelé Jacques Fillon, récemment
décédé dans un accident de bus, est allé se cacher dans le nord
de la Suède. Le problème est que la victime du crash doit être
quelqu’un d’autre car Jacques Fillon n’a jamais existé.
L’homme sans passé
est un thriller qui baigne dans l’espionnage. Il y est question de
CIA, d’espions, de tueurs à gages, et de politiciens. Les
assassinats et règlements de comptes se font sans états d’âmes
dans un monde où il s’agit de tuer ou d’être tué, où il faut
être plus malin et plus rapide que l’adversaire. Pourtant, dans ce
contexte, il y a un crime qui nous interpelle, celui d’une jeune
fille qui n’a rien d’une espionne, un crime qui n’a pu être
élucidé en son temps, et qui explique le côté thriller du livre.
Dan Hendricks va
faire équipe avec Inger Bengtsson, membre des services de sécurité
suédois, pour résoudre cette affaire et aussi tâcher de mettre
un terme au contrat d’élimination dont ses amis et lui sont les
cibles. C’est plutôt bien foutu, avec de l’action et du
suspense, à la manière de Robert Ludlum et son Jason Bourne, mais
sans trop de complexité.
Le développement
psychologique des personnages principaux n’est pas en reste.
L’empathie que l’on ressent à leur égard est amplement
justifiée par leur côté humain, à l’opposé de la froideur et
du manque de sentiment du monde de l’espionnage.
Dan Hendricks est
bien conscient qu’il n’est plus tout jeune et qu’il a
probablement manqué de vivre une vie normale. Il est marqué à
jamais par la perte de son enfant, mort inopinément alors qu’il
était en mission, et s’en veut de n’avoir rien pu faire pour
sauver l’être le plus important à ses yeux. Inger est
intelligente et sait tenir tête à Dan, à qui elle va imposer sa
présence. Leur rapprochement, l’évolution de leur relation, les
rend aussi plus humains et offre quelques moments d’accalmie.
Roman d’espionnage
et thriller passionnant de bout en bout.
Il avait passé des années à travailler sur la corde raide, sans appliquer aucune règle de combat, impitoyablement concentré sur l’objectif à atteindre, quoi qu’il en coûte. La seule chose qui le différenciait des monstres qu’il avait été chargé d’éliminer était la légitimité que lui conférait le fait d’être payé par le camp des vainqueurs.
Kevin Wignall est un écrivain anglais.
Fils de militaire, il a passé de nombreuses années dans différents pays d’Europe, avant d’étudier la politique et les relations internationales à l’Université de Lancaster. Il devient écrivain à plein temps après la publication de son premier roman, "People Die" (2001).
Parmi ses autres romans, on citera "Among the Dead" (2002), "Who is Conrad Hirst ?" (2007), sélectionné pour le Edgar Award et le Barry Award, ou encore "Dark Flag" (2010).
En 2016, il publie, "L'Homme sans passé" (A Death in Sweden).
"The Hunter’s Prayer" (2004) a été porté à l’écran par Jonathan Mostow, avec Sam Worthington et Odeya Rush, en 2017.
son site : http://www.kevinwignall.com/
L'Homme sans passé - Kevin Wignall
AmazonCrossing - 18/04/2017
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