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jeudi 9 février 2017

GUÉRILLA SOCIAL CLUB - Marc Fernandez

Après avoir abordé le thème des bébés volés de la dictature franquiste, Marc Fernandez prend pour thème de son second roman la dictature Pinochet en Argentine.
Diego Martin, journaliste radio spécialisé en affaires criminelles, personnage récurrent de son premier roman, enquête avec l’aide de ses amis sur une organisation criminelle importante qui s’en prend à des ex-guerilleros du commando Libertad qui a pris les armes contre le régime du Général Pinochet, dans les années 70 au Chili. L’Histoire semble bien être un éternel recommencement. A nouveau des enlèvements, des assassinats. Les victimes sont de la même génération, ont vécu la même époque, le même combat. Ennemi un jour, ennemi toujours.
Diego doit faire tout son possible pour protéger son ami, Carlos Bravo, aussi menacé.
Il faut savoir qui se cache derrière ces meurtres, découvrir le pourquoi du comment.

Cette sombre période de dictature qu’a vécu l’Amérique latine sert à l’auteur de point de départ pour une intrigue plaisante, qui se lit aisément. Marc Fernandez connaît bien le monde du journalisme. On le comprend dans ses propos et dans sa façon d’écrire. Une écriture fluide, au rythme soutenu, sans véritable relâchement.
Je suis par contre plus critique vis-à-vis du roman policier qu’il est censé être. Ne vous attendez pas à lire ici un excellent polar, avec des rebondissements inattendus, et une fin à vous mettre un slip sur la tête ! Le côté polar est plutôt convenu, sans véritable originalité.
Les personnages me semblent aussi manquer de complexité, ne suscitant pas assez d’empathie pour en devenir attachants et donner plus de profondeur au roman.
Quant au contexte historique, je le trouve abordé d’une manière insuffisante. On est loin de l’atmosphère oppressante du Condor de Caryl Férey.

En résumé, une histoire agréable et facile à lire, mais dont la réalité historique aurait pu être abordée d’une manière plus riche et intéressante.


Dieu que c'est bon de pouvoir parler librement. De dire qu'on n'est pas d'accord avec le gouvernement ou son voisin, sans risquer d'être arrêté, torturé, jeté en prion ou, pire, de prendre une balle entre les deux yeux. D'écouter la musique que l'on veut. De choisir les journaux et les livres que l'on va lire. De vivre, tout simplement. En démocratie. Système certes imparfait, mais on n'a rien trouvé de mieux jusqu'à présent.




Marc Fernandez, cofondateur et rédacteur en chef de la revue Alibi, consacrée au polar, est journaliste depuis plus de quinze ans. Il a longtemps été chargé de suivre l'Espagne et l'Amérique latine au Courrier international. Il est également coauteur de plusieurs livres d'enquêtes (La ville qui tue les femmes, Hachette Littératures). Mala Vida est son premier roman en solo.


GUÉRILLA SOCIAL CLUB - Marc Fernandez
Préludes - 08/03/2017

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