Après avoir abordé
le thème des bébés volés de la dictature franquiste, Marc
Fernandez prend pour thème de son second roman la dictature Pinochet
en Argentine.
Diego Martin,
journaliste radio spécialisé en affaires criminelles, personnage
récurrent de son premier roman, enquête avec l’aide de ses amis
sur une organisation criminelle importante qui s’en prend à des
ex-guerilleros du commando Libertad qui a pris les armes contre le
régime du Général Pinochet, dans les années 70 au Chili.
L’Histoire semble bien être un éternel recommencement. A nouveau
des enlèvements, des assassinats. Les victimes sont de la même
génération, ont vécu la même époque, le même combat. Ennemi un
jour, ennemi toujours.
Diego doit faire
tout son possible pour protéger son ami, Carlos Bravo, aussi menacé.
Il faut savoir qui
se cache derrière ces meurtres, découvrir le pourquoi du comment.
Cette sombre période
de dictature qu’a vécu l’Amérique latine sert à l’auteur de
point de départ pour une intrigue plaisante, qui se lit aisément.
Marc Fernandez connaît bien le monde du journalisme. On le comprend
dans ses propos et dans sa façon d’écrire. Une écriture fluide,
au rythme soutenu, sans véritable relâchement.
Je suis par contre
plus critique vis-à-vis du roman policier qu’il est censé être.
Ne vous attendez pas à lire ici un excellent polar, avec des
rebondissements inattendus, et une fin à vous mettre un slip sur la
tête ! Le côté polar est plutôt convenu, sans véritable
originalité.
Les personnages me
semblent aussi manquer de complexité, ne suscitant pas assez
d’empathie pour en devenir attachants et donner plus de profondeur
au roman.
Quant au contexte
historique, je le trouve abordé d’une manière insuffisante. On
est loin de l’atmosphère oppressante du Condor de Caryl Férey.
En résumé, une
histoire agréable et facile à lire, mais dont la réalité
historique aurait pu être abordée d’une manière plus riche et
intéressante.
Dieu que c'est bon de pouvoir parler librement. De dire qu'on n'est pas d'accord avec le gouvernement ou son voisin, sans risquer d'être arrêté, torturé, jeté en prion ou, pire, de prendre une balle entre les deux yeux. D'écouter la musique que l'on veut. De choisir les journaux et les livres que l'on va lire. De vivre, tout simplement. En démocratie. Système certes imparfait, mais on n'a rien trouvé de mieux jusqu'à présent.
Marc Fernandez, cofondateur et rédacteur en chef de la revue Alibi, consacrée au polar, est journaliste depuis plus de quinze ans. Il a longtemps été chargé de suivre l'Espagne et l'Amérique latine au Courrier international. Il est également coauteur de plusieurs livres d'enquêtes (La ville qui tue les femmes, Hachette Littératures). Mala Vida est son premier roman en solo.
GUÉRILLA SOCIAL CLUB - Marc Fernandez
Préludes - 08/03/2017
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