Rechercher dans ce blog

dimanche 14 octobre 2018

HELENA - Jérémy FEL


Quatrième de couverture :

Kansas, un été plus chaud qu'à l'ordinaire. Une décapotable rouge fonce sur l'Interstate. Du sang coule dans un abattoir désaffecté. Une présence terrifiante sort de l'ombre. Des adolescents veulent changer de vie. Des hurlements s'échappent d'une cave. Des rêves de gloire naissent, d'autres se brisent. La jeune Hayley se prépare pour un tournoi de golf en hommage à sa mère trop tôt disparue. Norma, seule avec ses trois enfants dans une maison perdue au milieu des champs, essaie tant bien que mal de maintenir l'équilibre familial. Quant à Tommy, dix-sept ans, il ne parvient à atténuer sa propre souffrance qu'en l'infligeant à d'autres... Tous trois se retrouvent piégés, chacun à sa manière, dans un engrenage infernal d'où ils tenteront par tous les moyens de s'extirper. Quitte à risquer le pire. Et il y a Helena... Jusqu'où une mère peut-elle aller pour protéger ses enfants lorsqu'ils commettent l'irréparable ? Après Les Loups à leur porte, Jeremy Fel aborde cette vertigineuse question dans une grande fresque virtuose aux allures de thriller psychologique.

Mon avis :

Tout juste sorti de l’univers très sombre de Jérémy Fel avec son premier roman, Les loups à leur porte, je replonge avec délectation dans son second ouvrage, tout aussi glauque et violent, Helena.

Dès les premiers chapitres, je retrouve l’écriture fluide et le style directe et efficace de l’auteur. Le mal est présent dès le départ en la personne de Tommy, psychopathe en plein devenir qui se repaît pour l’instant du sang chaud des animaux qu’il sacrifie, mais dont les pensées obsessionnelles vont vers cette fille, Tessa Wilkins.
Comme dans Les loups à leur porte, les personnages sont présentés à un moment donné de leur existence, chaque tranche de vie constituant une histoire bien différente de la précédente. Et puis, petit à petit, ces histoires vont se rejoindre en un motif unique d’où s’échappent des cris de peur et de douleur. On sent le danger sous-jacent qui s’apprête à exciter nos angoisses viscérales.

Si on retrouve dans ce livre le même univers et la même intensité que dans son premier roman, j’ai par contre moins apprécié les personnages, tour à tour victimes et bourreaux, anges et démons, vis-à-vis desquels j’ai ressenti tantôt de l’empathie et de la compassion, tantôt condamnant leur attitude les menant à la pire des violences.
Jérémy Fel amène une réflexion sur la question du mal. Doit-on accepter une violence gratuite en réponse à un traumatisme subi ? Existe-t-il une loi à l’amour d’une mère pour son enfant ?
Helena est un roman étouffant d’une violence ahurissante, d’une noirceur abyssale.


Faute de m’attacher aux personnages, et confronté par moment à des longueurs, j’ai parfois eu du mal à poursuivre ma lecture dans un livre de 700 pages que je trouvais alors interminable.
Est-ce l’envie de connaître l’épilogue de l’histoire qui l’a emporté, ou celle de savoir qui est cette Helena, que l’on s’attend à être l’héroïne phare du livre, mais dont l’auteur ne parle jamais, si ce n’est à la fin !


HELENA  -  Jérémy FEL

Editions RIVAGES  -  22/08/2018

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire