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dimanche 28 octobre 2018

LE MAL EN SOI - Antonio LANZETTA


Quatrième de couverture :

Automne 2016. Castellacio, petit bourg du Sud de l'Italie. Le cadavre d'une jeune fille est retrouvé pendu par les poignets avec du fil barbelé aux branches d'un saule. Sa tête décapitée gît entre les racines, ses yeux vitreux fixent Damiano Valente. Valente, c'est le Chacal, un écrivain à succès de « true crime », hanté par le passé et condamné à traîner sa jambe brisée. Depuis trente et un an, il traque sans relâche le meurtrier de Claudia, sa meilleure amie sauvagement assassinée au cours de l'été 1985. Aidé de son ami le commissaire De Vivo, il se lance sur les traces de celui que la presse a baptisé « l'homme du saule ».

Été 1985. Castellaccio, Flavio, jeune orphelin originaire de Turin, débarque chez son grand-père après la mort de sa mère. Rien n'est gagné d'avance avec cet homme bourru. En compagnie de ses nouveaux amis Stefano, Claudia, Damiano et du brave Jack, énorme chien au pelage noir, Flavio découvre l'insouciance, l'amour, la vie loin de Turin, dans la magnifique région du Cilento, à quelques coups de pédales de la mer et de la montagne. Et si le bonheur était à portée de main ? C'est oublier un peu vite que le mal n'est jamais loin...

Le Mal en soi, c'est le mal qui habite le tueur en série qui sévit à Castellaccio, mais c'est aussi celui qui torture les héros, c'est le destin qui frappe et c'est cette noirceur qui palpite en chacun de nous. Le Mal en soi, c'est aussi le mal qui imprègne le village de Castellaccio depuis trente et un ans, et peut-être depuis bien plus longtemps...

Mon avis :

Dès les premières lignes, on sait qu’on va être happés par l’histoire. L’auteur nous emmène sur un chemin sombre, brutal et relativement choquant, selon l’image qu’on réussit à se faire de la scène. D’entrée de jeu on est ainsi face à l’horreur du crime perpétré. L’histoire devient rapidement addictive car on veut savoir qui a tué cette jeune fille. Pourquoi elle ? Pourquoi là ? On veut comprendre le lien entre celle-ci et Claudia assassinée 31 ans plus tôt. La volonté de savoir nous pousse à tourner les pages et à nous laisser happer par cette sombre histoire.

Son style est direct, percutant, et fort. Les mots employés sont réfléchis et précis. Ils nous plongent dans l’horreur de la découverte et nous font vibrer d’émotions. Il sait jouer avec nos sentiments, et il va nous le prouver tout le long de son roman.

C’est fluide, et très franchement c’est hyper addictif ! L’alternance passé et présent à quasiment chaque chapitre nous permet de faire les liens entre le meurtre de Claudia en 1985 et celui de l’autre jeune fille en 2016. On s’y retrouve avec les personnages, surtout avec celui de Damiano, qu’on apprend à apprécier jeune et adulte. On sent que tout est parallèle et l’auteur nous fait monter la tension sur les deux époques. Au fur et à mesure que l’on avance vers le jour du meurtre de Claudia, on avance dans l’enquête actuelle. Le parallèle entre les deux est intense et très logique. On sent que tout est relié, et ça c’est dû au rythme imposé par les deux époques.

Une excellente lecture selon moi, où le personnage de Damiano restera marqué longtemps dans mon esprit.
Une histoire addictive et sombre qui a de quoi faire frissonner.




Écrivain, musicien, chroniqueur littéraire, né en Italie en 1981. influencé par ses lectures de Mark Twain, Joe Lansdale, Stephen King et Jo Nesbø, surnommé le "Stephen King italien", Antonio Lanzetta fait partie du renouveau qui s’amorce dans la littérature de son pays. Il alterne les points de vue et les époques avec beaucoup de rythme et un sens affûté de l’intrigue pour mieux semer le doute au cœur d’une Italie rurale, profonde, tour à tour cuite par le soleil et détrempée par la pluie – l’Italie du Sud, où il a grandi et vit aujourd'hui. 


LE MAL EN SOI  -  Antonio LANZETTA

EDITIONS BRAGELONNE  -  03/2018








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