Résumé
éditeur :
Dès
les premières lignes, Donald Ray Pollock nous entraîne dans une
odyssée inoubliable, dont on ne sort pas indemne.
De l'Ohio à la Virginie-Occidentale, de la fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 60, les destins de plusieurs personnages se mêlent et s'entrechoquent. Williard Russell, rescapé de l'enfer du Pacifique, revient au pays hanté par des visions d'horreur. Lorsque sa femme Charlotte tombe gravement malade, il est prêt à tout pour la sauver, même s'il ne doit rien épargner à son fils, Arvin.
Carl et Sandy Henderson forment un couple étrange qui écume les routes et enlève de jeunes auto-stoppeurs qui connaîtront un sort funeste. Roy, un prédicateur convaincu qu'il a le pouvoir de réveiller les morts, et son acolyte Théodore, un musicien en fauteuil roulant, vont de ville en ville, fuyant la loi et leur passé.
Toute d'ombre et de lumière, la prose somptueuse de Pollock contraste avec les actes terribles de ses personnages violents et malgré tout attachants.
De l'Ohio à la Virginie-Occidentale, de la fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 60, les destins de plusieurs personnages se mêlent et s'entrechoquent. Williard Russell, rescapé de l'enfer du Pacifique, revient au pays hanté par des visions d'horreur. Lorsque sa femme Charlotte tombe gravement malade, il est prêt à tout pour la sauver, même s'il ne doit rien épargner à son fils, Arvin.
Carl et Sandy Henderson forment un couple étrange qui écume les routes et enlève de jeunes auto-stoppeurs qui connaîtront un sort funeste. Roy, un prédicateur convaincu qu'il a le pouvoir de réveiller les morts, et son acolyte Théodore, un musicien en fauteuil roulant, vont de ville en ville, fuyant la loi et leur passé.
Toute d'ombre et de lumière, la prose somptueuse de Pollock contraste avec les actes terribles de ses personnages violents et malgré tout attachants.
Mon
avis :
Le diable, tout le temps, premier roman de Donald Ray Pollock est un livre sombre et violent.
L’auteur
y décrit une galerie de personnages paumés de l’Amérique
profonde (Ohio) dont il va croiser les destins. Là-bas,
les hommes dressent dans la forêt un tronc à prières et sacrifient
des animaux pour vaincre le cancer qui ronge leur épouse. Les
prêtres aiment trop les petites filles et leurs prédications ont
quelque chose à voir avec l'Apocalypse. Les jeunes auto-stoppeurs
ont intérêt à continuer à pied car s'ils croisent Sandy et Carl,
couple de tueurs-voyeurs, ils finiront dans le fossé. On rencontre
également des fous de Dieu qui tuent leur femme avec un tournevis
puis attendent calmement qu'elle ressuscite.
Ces
personnages vont se croiser au fil de leurs pérégrinations les
entraînant vers un destin encore plus sombre.
Le mal est ici poussé à son extrême avec des scènes de sang et de sexe et un langage assez brutal qui colle au contexte.
Mais malgré cette dépravation, l’auteur parvient à rendre certains personnages touchants car ce sont surtout des paumés, des âmes perdues qui tentent de survivre dans un contexte primaire.
Chaque personnage veut s’en sortir soit par l’amour pour Willard, le père d’Arvin, soit pour une passion de la photographie pour Carl, soit pour le rapprochement avec Dieu pour les prédicateurs ou soit pour le pouvoir d’être élu shérif. Ils ont tous de bonnes raisons de commettre leurs actes ignobles. Mais ils sont surtout ignorants de la différence entre le bien et le mal.
Le mal est ici poussé à son extrême avec des scènes de sang et de sexe et un langage assez brutal qui colle au contexte.
Mais malgré cette dépravation, l’auteur parvient à rendre certains personnages touchants car ce sont surtout des paumés, des âmes perdues qui tentent de survivre dans un contexte primaire.
Chaque personnage veut s’en sortir soit par l’amour pour Willard, le père d’Arvin, soit pour une passion de la photographie pour Carl, soit pour le rapprochement avec Dieu pour les prédicateurs ou soit pour le pouvoir d’être élu shérif. Ils ont tous de bonnes raisons de commettre leurs actes ignobles. Mais ils sont surtout ignorants de la différence entre le bien et le mal.
Donald
Ray Pollock entraîne le lecteur dans cet univers de cinglés d’une
manière éblouissante, passionnante et addictive. On s’interroge
sur le mal, celui lié aux convictions profondes de pauvres bougres,
et sur la rédemption.
Pour
l’auteur ce monde est complètement fou. Cela ne peut donc se
terminer que dans la violence dont personne ne réchappe.
Un
livre bouleversant qu’on n’oublie pas de
sitôt.
Elu
meilleur roman de l’année 2012 par la rédaction du magazine Lire.
Lauréat
du Grand Prix de littérature étrangère policière de l’année
2012.
Lauréat
du Prix Mystère de la critique en 2013.
C’est à 50 ans, après avoir travaillé dans une usine de pâte à papier pendant trente-deux ans que Donald Day Pollock se tourne vers l’écriture. Il est reconnu comme l’une des voix montantes de la littérature contemporaine américaine avec la publication d’un recueil de nouvelles, Knockemstiff, puis de son premier roman Le Diable, tout le temps, unanimement salué par les critiques.
LE DIABLE TOUT LE TEMPS - Donald Ray POLLOCK
ALBIN MICHEL - Collection Terres d'Amérique - 2012
LIVRE DE POCHE - 2014
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