DÉTROIT
A PERDU SES REPÊRES.
SES HABITANTS L’ABANDONNENT.
SES ENFANTS DISPARAISSENT.
SES HABITANTS L’ABANDONNENT.
SES ENFANTS DISPARAISSENT.
2013,
à Détroit. Cette ville qui a été la gloire de l’Amérique n’est
plus qu’une ruine déserte, un cimetière de buildings.
Cette nuit-là, la jeune inspectrice Sarah Berkhamp mène le groupe d’intervention qui encercle une maison et donne l’assaut. Mais aucun besoin de violence, le suspect attend, assis à l’intérieur. Il a enlevé cinq enfants. Et il est sans doute le Géant de brume, le tueur insaisissable qui a laissé derrière lui sept petits corps, il y a quinze ans. Alors pourquoi supplie-t-il Sarah : « Aidez-moi… » ?
L’histoire s’ouvre donc avec l’arrestation du coupable. Et pourtant, elle ne fait que commencer. À Détroit, personne n’est innocent…
Cette nuit-là, la jeune inspectrice Sarah Berkhamp mène le groupe d’intervention qui encercle une maison et donne l’assaut. Mais aucun besoin de violence, le suspect attend, assis à l’intérieur. Il a enlevé cinq enfants. Et il est sans doute le Géant de brume, le tueur insaisissable qui a laissé derrière lui sept petits corps, il y a quinze ans. Alors pourquoi supplie-t-il Sarah : « Aidez-moi… » ?
L’histoire s’ouvre donc avec l’arrestation du coupable. Et pourtant, elle ne fait que commencer. À Détroit, personne n’est innocent…
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Il
était une fois, dans un village reculé, une créature qu’on
appelait le Géant de brume. Chaque nuit, lorsque la lune voilée par
les nuages n’éclairait qu’à moitié, et que la brume humide
léchait les maisons, il venait enlever les enfants qu’on ne
revoyait jamais.
C’est
en 1998 que commencèrent les premières disparitions. Sept enfants.
Sept corps retrouvés, meurtris, sauvagement assassinés. L’enquête
n’a jamais abouti. L’inspecteur Stan Mitchell qui en avait la
charge subit encore maintenant les conséquences de cet échec.
C’est aussi la raison pour laquelle il reconnaît rapidement la
patte du tueur, en 2013, soit quinze ans plus tard, quand de
nouvelles disparitions d’enfants sont signalées. Cette fois, c’est
Sarah Berkhamp, jeune inspectrice, qui est chargée de cette nouvelle
traque malgré elle, avec Stan pour adjoint. Le temps presse. Aucun
cadavre n’est retrouvé. Où le Géant de brume cache-t-il les
enfants ? Sont-ils vivants ?
L’auteur
alterne deux enquêtes, celle de 1998 et l’actuelle. D’entrée de
jeu, on assiste à l’arrestation du suspect. L’homme reste
étonnamment calme malgré l’intervention armée et énergique des
forces de l’ordre. « Aidez-moi. Vous êtes ma rédemption. »
dit-il. Que signifient ces mots ?
Jérôme
Loubry, dont c’est le premier roman, crée une ambiance
particulièrement glauque en plantant le décor dans la ville
américaine de Détroit, une ville frappée de plein fouet par la
crise des subprimes, une ville désertée par ses habitants, où
seuls les plus pauvres semblent rester, ceux qui n’ont pas les
moyens de partir ou plus l’envie de tenter leur chance ailleurs.
Les rues et les quartiers deviennent fantômes. Les toitures de
milliers d’habitations s’affaissent en silence tandis que le
bitume des routes se fissure de douleur. Les descriptions de l’auteur
permettent une immersion du lecteur dans cette ville grise dont on ne
sort pas indemne, et une comparaison évidente entre celle-ci et les
personnages que la vie n’a pas épargnés.
L’inspecteur
Stan Mitchell, aussi appelé Molosse à cause de sa corpulence trapue
et puissante ainsi que de sa réputation de ne jamais rien lâcher,
ne s’est jamais pardonné l’échec de la première enquête. Il
devient alcoolique et violent, et en subit les conséquences :
mariage raté, éloignement de son fils.
Sarah
Berkhamp, jeune inspectrice, a aussi sa part d’ombre. Depuis
l’enfance elle souffre d’une schizophrénie légère accompagnée
d’hallucinations auditives, des voix qui lui dictent des
impressions, impressions qui peu à peu vont donner un côté étrange
mais que l’auteur arrive à rendre très plausibles, puisqu’elles
nous guident vers la solution.
Les
chiens de Détroit est un roman envoûtant, à l’atmosphère sombre
et intense. Les chapitres courts, sans aucune fioriture, donnent à
la lecture un rythme soutenu. Un vrai page-turner à dévorer avec
délectation.
Né en 1976 à Saint-Amand-Montrond. Il a d’abord travaillé à l’étranger et voyagé tout en écrivant des nouvelles. Désormais installé en Provence, il publie en 2017 son premier roman.
LES CHIENS DE DETROIT - Jérôme LOUBRY
CALMANN-LEVY - 11/10/2017
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