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samedi 30 septembre 2017

APPARENCES - Lydia LE FUR

Après une lecture prenante, se traduisant par une immersion profonde dans une histoire (voir mon billet précédent), il n’est pas toujours aisé d’enchaîner avec un nouveau roman. Aussi m’arrive-t-il parfois de prendre un peu de liberté vis-à-vis d’une liste de lecture plus ou moins établie, en surfant sur le net, glanant dans l’un ou l’autre groupe littéraire un livre qui soit suffisamment distrayant sans grosse prise de tête.

Choisir un auteur auto-édité peut s’avérer intéressant, encore faut-il savoir bien interpréter les commentaires, les proches, amis et connaissances ayant toujours tendance à sublimer leurs impressions. Dans ce domaine, la qualité de l’oeuvre peut varier du très bon au franchement mauvais.

Apparences de Lydia Le Fur fait partie de ces livres qui se lisent assez rapidement. Vite lus, mais vite oubliés !

L’histoire est assez simple. Liza est une jeune femme talentueuse, artiste peintre qui est sur le point de partir à New York pour la première exposition de ses œuvres. Elle échappe à deux reprises à un tueur qui a pour mission de l’éliminer. Un chercheur de l’université d’Oxford lui propose alors de l’y emmener afin de lui révéler sa véritable identité, tandis que ses poursuivants n’ont pas dit leur dernier mot, car ils estiment qu’elle constitue une menace importante.

Si la lecture est tout à fait aisée, avec un style dynamique fait de chapitres courts et de phrases parfois très brèves, le fond s’avère plutôt déplorable.
Pour ma part, je ne classerais pas ce livre dans la catégorie thriller, mais plutôt dans la catégorie action, aventure. Imaginez un mix entre les aventures d’Allan Quatermain et un récit de la Collection Harlequin.
Ici, on a affaire à une jeune femme qui ne semble pas du tout impressionnée par la double tentative de meurtre à laquelle elle vient d’échapper, à un sniper professionnel qui se laisse attendrir par la beauté de la cible qu’il aperçoit dans son viseur, à des personnages qui manquent complètement de crédibilité, à des scènes qui manquent de réalisme.
Le lecteur a aussi besoin de s’immerger dans l’histoire, de se familiariser avec les personnages.
Malheureusement, j’ai eu l’impression de débarquer dans un récit dont il manquait la première partie, d’aborder le vif du sujet sans aucun préambule, de n’éprouver aucune empathie pour des personnages dont les caractères et la psychologie n’ont pas été suffisamment développés.


Lydia Le Fur a certainement du talent, beaucoup plus que moi dans ce domaine. Le monde ne s’est pas fait en un jour. Tous les auteurs n’ont pas commencé par un best-seller. L’important est d’être bien entouré, bien conseillé. L’auto-édition permet peut-être trop facilement, à tort, l’auto-satisfaction.

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