Jean-Marc, 38 ans,
est lieutenant de police à la sûreté urbaine de Libreville, au
Gabon.
Un soir, à bord de
son véhicule de service, il charge une jeune femme qui fait du stop
et la ramène devant chez ses parents. Elle s’appelle Svetlana.
Souhaitant la revoir le lendemain, il sonne à la porte de la maison
où il l’a déposée, mais apprend par sa mère que Svetlana est
morte assassinée depuis deux ans. Elle a été retrouvée étranglée
un matin. Son ou ses assassins n’ont jamais été arrêtés.
Jean-Marc est persuadé d’avoir rencontré un fantôme et qu’il a
été choisi pour retrouver le ou les criminels. Il sait que son
chemin est pavé des morts qui réclament vengeance.
L’affaire
s’annonce difficile. Pas de cadavre chaud à examiner, pas de scène
de crime, pas de témoins. Avec ses adjoints, le policier n’a de
cesse de retrouver l’assassin, une quête indolente menée sur fond
de rumba congolaise qui va lui permettre de mettre à jour de juteux
trafics dans le Gabon d’Ali Bongo.
Otsiemi écrit avec
un style plutôt direct, concis, sans aucune digression. Il faut dire
que le livre est assez court (234 pages), aussi est-il évident que
l’histoire aille directement au but. C’est probablement ce qui
m’a le plus gêné, l’absence de temps mort, l’enchaînement
des actions qui me fait penser à une série américaine, le faible
développement psychologique des personnages.
Certes, on se rend
bien compte à quel point la corruption gangrène la ville, et ce
n’est malheureusement pas une particularité du Gabon. Il suffit de
regarder autour de nous pour s’en apercevoir.
Je reconnais avoir
passé un bon moment de lecture, épicée de quelques locutions
gabonaises qui font sourire telles que faire l’avion pour se
presser, avoir le feu dans la culotte pour avoir de gros ennuis,
motamoter pour apprendre par coeur, ….
Je ne t'apprends rien. Quand les mouches te suivent, c'est que tu as pataugé dans la merde.
La panthère vit dans les fourrés, disait un proverbe. La Sûreté urbaine était ses fourrés, à lui. Il allait devoir traquer toutes les pourritures qui pullulaient dans cette ville.
Janis Otsiemi est né à Franceville dans la province du Haut-Ogooué en 1976 au Gabon.
Ancien élève du Collège Public d'Akébé (Collège Georges Mabignat aujourd'hui), il intègre en 1998 la Fondation Raponda Raponda Walker comme Membre permanent. Après un bref passage au Gouvernorat de l'Estuaire, il est actuellement Secrétaire Général Adjoint de l'Union des Écrivains Gabonais (UDEG) et Directeur de la Collection « Polar d’Afrique » aux Éditions du Polar.
Romancier, poète et essayiste, Janis Otsiémi a publié un roman "Tous les chemins mènent à l'Autre" ( Prix du jeune écrivain gabonais) aux Éditions Raponda Walker (Libreville 2002) et aux Éditions Ndzé (Paris, 2002).
Il a été lauréat du Prix du centenaire de la naissance du président Léon Mba pour son recueil de poèmes "Chants d'exil."
Source : /janisotsiemi.over-blog.com
TU NE PERDS RIEN POUR ATTENDRE - Janis OTSIEMI
PLON - 16/03/2017
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