Quatrième de
couverture :
Encore
ce flot écarlate qui venait la sortir de son sommeil. Tamara avait
le sentiment que ses cauchemars sanglants étaient le reflet de
l’amnésie survenue l’année de ses seize ans. Elle redoutait de
pousser les portes de son inconscient, il lui était plus simple de
se réfugier dans celui des tueurs qu’elle profilait. Elle
parvenait viscéralement à se fondre en eux, à comprendre et
interpréter leur mécanisme de pensée intrinsèque. Elle n’avait
pas envisagé qu’une simple enquête puisse ouvrir les tréfonds de
son âme, lui révélant l’inimaginable. En pistant ce tueur, c’est
sa propre quête qu’elle allait poursuivre…nul n’en ressortira
indemne…
Mon
avis :
Des
corps de femmes sont retrouvés sans vie. La mise en scène est
répétitive. Chaque victime tient dans ses mains une boîte à
musique rouge contenant son propre coeur.
A
chaque fois, le même modus operandi : le tueur curarise sa
victime avec la dose suffisante pour la paralyser tout en la
maintenant consciente afin qu’elle puisse assister à sa propre
mort.
Pourquoi
une telle haine, un tel besoin de vengeance incommensurable pour
choisir d’ôter la vie d’une façon aussi perverse ?
Tamara,
criminologue reconnue, va user de son intuition et de son empathie
pour profiler et appréhender le tueur. Qui mieux qu’elle est à
même de percevoir les différentes failles humaines, elle qui a vécu
une enfance difficile, marquée par le suicide de son père, la
domination d’une mère castratrice, et
une amnésie s’étalant sur quasiment une année entière.
L’enquête
de Tamara va aussi lui permettre de replonger dans son passé. Son
cerveau l’avait protégée en créant une amnésie lacunaire. Il
est temps de faire toute la lumière sur cette période occultée.
Alexandra
Desnier nous tient parfaitement en haleine en exploitant deux
suspenses, nous intéressant tantôt à l’enquête et à la
poursuite du tueur en série, tantôt à la découverte du passé de
Tamara. Les deux histoires vont petit à petit s’imbriquer pour
n’en faire qu’une, au suspense insoutenable et aux nombreux
rebondissements.
C’est
aussi l’occasion de nous faire réfléchir sur les conséquences
d’un abandon maternel et d’une enfance maltraitée sur le
développement psychologique et le comportement d’un individu.
L’aspect
psychologique des principaux protagonistes est intéressant. Dommage
que le roman soit aussi court (120 pages en version numérique) car
quand on plonge aussi facilement dans l’histoire, on aimerait y
rester un peu plus longtemps.
Un
thriller glaçant, court mais rondement mené par une plume vive et
équilibrée.
Alexandra
Desnier a depuis bien longtemps exploré le côté cathartique de
l’écriture. C’est une passion qui l’anime et l’accompagne
depuis toujours, comme une présence subtile qui vous libère.
Son attrait pour la psychologie et les méandres de l’inconscient confère à ses écrits leur singularité, une écriture sombre au service de personnages torturés.
Son attrait pour la psychologie et les méandres de l’inconscient confère à ses écrits leur singularité, une écriture sombre au service de personnages torturés.
(Source :
Amazon.fr)
OMBILICAL - Alexandra DESNIER
EIVLYS Editions - Septembre 2017
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