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mardi 14 mars 2017

LA FILLE D'AVANT - JP DELANEY

Après un drame éprouvant, Jane cherche à tourner la page. Lorsqu’elle découvre le One Folgate Street, elle est conquise par cette maison ultra moderne, chef d’oeuvre de l’architecture minimaliste, parfaite. Mais pour y vivre, il faut se plier aux règles draconiennes imposées par son architecte, Edward Monkford, aussi mystérieux que séduisant. Parmi celles-ci : répondre régulièrement à des questionnaires déconcertants et intrusifs. Peu à peu, Jane acquiert une inquiétante certitude : la maison est pensée pour transformer celui qui y vit. Or elle apprend bientôt qu’Emma, la locataire qui l’a précédée et qui lui ressemble étrangement, y a trouvé une fin tragique.
Alors qu’elle tente de démêler le vrai du faux, Jane s’engage sur la même pente, fait les mêmes choix, croise les mêmes personnes… et vit dans la même terreur que la fille d’avant.

Tenté par quelques phrases accrocheuses du genre TRADUIT DANS 37 PAYS ET BIENTÔT PORTÉ SUR GRAND ÉCRAN ou encore UN DES MEILLEURS THRILLERS QUE VOUS LIREZ EN 2017 !, je me suis donc lancé dans la lecture de La fille d’avant de JP Delaney.

L’histoire se déroule à travers les yeux de deux femmes – Emma, la locataire précédente, et Jane, la locataire actuelle. Les chapitres sont courts assurant du rythme au récit, et alternent les deux périodes, les deux narratrices. L’intérêt est de suivre en parallèle leurs histoires, de voir à quel point elles se répètent, mais au risque de créer de la confusion dans la lecture. Plus d’une fois j’ai dû revenir en début de chapitre pour me resituer dans le temps et me recentrer sur le personnage concerné.

J’ai aussi été dérangé par le manque de crédibilité du concept initial. Imaginez-vous pouvoir trouver en location un appartement de style minimaliste, avec un grand espace, hyper-connecté et équipé d’une technologie de pointe, pour un loyer assez bon marché ?
De plus, l’attribution se fait sur base d’un questionnaire comportant 200 critères de sélection, avec obligation de respecter une multitude de règles établies par un propriétaire maniaco-perfectionniste – pas d’enfants, ni d’animaux domestiques, pas de rideaux ou de tapis, tout doit être rangé en permanence, que ce soit la vaisselle, les vêtements, pas de livres abandonnés sur une étagère, obligation de garder le même service de nettoyage, d’accepter les visites d’architecture, ...
Quelle personne raisonnable accepterait de vivre dans cette situation, avec un style de vie imposé, sans possibilité d’y ajouter sa note personnelle ?
Cette maison parfaite est sensée aider les gens à atteindre des niveaux de perfection qu’ils n’ont jamais imaginés.

L’histoire est aussi parsemée de quelques scènes de sexe dont j’ai un peu de mal à saisir leur intérêt dans celle-ci, si ce n’est nous faire comprendre à quel point le sexe peut créer une dépendance entre deux personnes ou faciliter l’emprise par un manipulateur, et ajouter de la longueur au récit.


Malgré quelques twists inattendus, la fin n’a pas atteint le niveau espéré. Décevant !



La plupart des gens consacrent toute leur énergie à essayer de changer les autres, alors que la seule personne que l'on peut vraiment changer, c'est soi-même.

 Ce qu'il y a d'étrange avec le chagrin, c'est cette façon qu'il a de vous sauter dessus au moment où vous vous y attendez le moins.



JP Delaney est le pseudonyme d’un écrivain qui a publié plusieurs romans à succès sous d’autres noms. La Fille d’avant est sa première incursion dans le thriller psychologique.


La fille d'avant  -  J.P.Delaney
Mazarine  -  03/2017

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