Après
un drame éprouvant, Jane cherche à tourner la page. Lorsqu’elle
découvre le One Folgate Street, elle est conquise par cette maison
ultra moderne, chef d’oeuvre de l’architecture minimaliste,
parfaite. Mais pour y vivre, il faut se plier aux règles
draconiennes imposées par son architecte, Edward Monkford, aussi
mystérieux que séduisant. Parmi celles-ci : répondre régulièrement
à des questionnaires déconcertants et intrusifs. Peu à peu, Jane
acquiert une inquiétante certitude : la maison est pensée pour
transformer celui qui y vit. Or elle apprend bientôt qu’Emma, la
locataire qui l’a précédée et qui lui ressemble étrangement, y
a trouvé une fin tragique.
Alors qu’elle tente de démêler le vrai du faux, Jane s’engage sur la même pente, fait les mêmes choix, croise les mêmes personnes… et vit dans la même terreur que la fille d’avant.
Alors qu’elle tente de démêler le vrai du faux, Jane s’engage sur la même pente, fait les mêmes choix, croise les mêmes personnes… et vit dans la même terreur que la fille d’avant.
Tenté
par quelques phrases accrocheuses du genre TRADUIT DANS 37 PAYS ET
BIENTÔT PORTÉ SUR GRAND ÉCRAN ou encore UN DES MEILLEURS THRILLERS
QUE VOUS LIREZ EN 2017 !, je me suis donc lancé dans la lecture
de La fille d’avant de JP Delaney.
L’histoire
se déroule à travers les yeux de deux femmes – Emma, la locataire
précédente, et Jane, la locataire actuelle. Les chapitres sont
courts assurant du rythme au récit, et alternent les deux périodes,
les deux narratrices. L’intérêt est de suivre en parallèle leurs
histoires, de voir à quel point elles se répètent, mais au risque
de créer de la confusion dans la lecture. Plus d’une fois j’ai
dû revenir en début de chapitre pour me resituer dans le temps et
me recentrer sur le personnage concerné.
J’ai
aussi été dérangé par le manque de crédibilité du concept
initial. Imaginez-vous pouvoir trouver en location un appartement de
style minimaliste, avec un grand espace, hyper-connecté et équipé
d’une technologie de pointe, pour un loyer assez bon marché ?
De
plus, l’attribution se fait sur base d’un questionnaire
comportant 200 critères de sélection, avec obligation de respecter
une multitude de règles établies par un propriétaire
maniaco-perfectionniste – pas d’enfants, ni d’animaux
domestiques, pas de rideaux ou de tapis, tout doit être rangé en
permanence, que ce soit la vaisselle, les vêtements, pas de livres
abandonnés sur une étagère, obligation de garder le même service
de nettoyage, d’accepter les visites d’architecture, ...
Quelle
personne raisonnable accepterait de vivre dans cette situation, avec
un style de vie imposé, sans possibilité d’y ajouter sa note
personnelle ?
Cette
maison parfaite est sensée aider les gens à atteindre des niveaux
de perfection qu’ils n’ont jamais imaginés.
L’histoire
est aussi parsemée de quelques scènes de sexe dont j’ai un peu de
mal à saisir leur intérêt dans celle-ci, si ce n’est nous faire
comprendre à quel point le sexe peut créer une dépendance entre
deux personnes ou faciliter l’emprise par un manipulateur, et
ajouter de la longueur au récit.
Malgré
quelques twists inattendus, la fin n’a pas atteint le niveau
espéré. Décevant !
La plupart des gens consacrent toute leur énergie à essayer de changer les autres, alors que la seule personne que l'on peut vraiment changer, c'est soi-même.
Ce qu'il y a d'étrange avec le chagrin, c'est cette façon qu'il a de vous sauter dessus au moment où vous vous y attendez le moins.
JP Delaney est le pseudonyme d’un écrivain qui a publié plusieurs romans à succès sous d’autres noms. La Fille d’avant est sa première incursion dans le thriller psychologique.
La fille d'avant - J.P.Delaney
Mazarine - 03/2017
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire