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mardi 3 octobre 2017

MAX ET LA GRANDE ILLUSION - Emanuel BERGMANN

Max et la grande illusion est un de ces livres qui nous replonge parmi ces souvenirs merveilleux de l’enfance, ces moments de fascination dont sont responsables les magiciens, ces maîtres de l’illusion.
Les prouesses technologiques et transformations importantes du début du XXe siècle étaient considérées par certains comme l’oeuvre du diable. C’était cela la magie du nouveau siècle. Rien d’étonnant alors à ce que la grande illusion marque les esprits rationnels d’une population qui n’a pas encore eu le temps de s’adapter aux prémices du monde moderne.

Mosche naquit à Prague après la fin de la grande guerre. Le rabbin Laibl Goldenhirsch en accepta la paternité bien qu’un doute subsistait. Fallait-il croire aussi au miracle ?
Il perdit sa mère durant sa huitième année, et par la même occasion la relation tendre qu’il avait avec son père, à cause du désespoir qui minait celui-ci et de son comportement imprévisible en état d’ivresse. Ce qui marqua le jeune Mosche, âgé de quinze ans, alors qu’il assistait à un spectacle du cirque magique, fut le numéro de l’Homme demi-lune, célèbre magicien et directeur du cirque.

Max Cohn, quant à lui, voit le jour à Los Angeles au début du XXIe siècle, quelques décennies après Mosche. Max est profondément marqué par le divorce de ses parents. Lors du déménagement de son père, il trouve un vinyle, les plus grands tours de Zabbatini, parmi lesquels figure le sortilège de l’amour éternel. Max est persuadé qu’il détient la solution pour faire renaître l’amour entre ses parents et reconstituer sa famille. A défaut de pouvoir écouter la fameuse formule magique, Max va tâcher de retrouver ce fameux magicien.

Emanuel Bergmann, dont c’est le premier livre, nous conte l’histoire d’une amitié improbable entre un enfant aux rêves plein la tête et un vieil homme perdu, un enfant dont l’innocence lui permet de croire en cet aspect merveilleux de la magie, et un vieil homme qui n’est plus que l’ombre de lui-même, mais qui fut expert en illusion, capable d’agir sur le mental pour amener l’illusion, les rêves dans la tête des gens.
La lecture, facile et plaisante, est rythmée par l’alternance des époques, le passage d’un siècle à l’autre, d’un personnage à l’autre, au fil des chapitres.
Ce sont finalement deux histoires que nous lisons en parallèle, et qui finissent par se recouper.
Celle de Mosche est la principale. C’est une aventure merveilleuse et une belle histoire d’amour, mais qui finit en tragédie (Mosche était, après tout, un homme juif pendant la seconde guerre mondiale, à Berlin) .
L’autre, celle de Max, est à mon sens la plus touchante. On ne peut être qu’impressionné par ce jeune garçon plutôt futé pour son âge, déterminé à sortir le vieil homme de sa tanière pour arriver à ses fins, l’occasion aussi pour Zabbatini de trouver une sorte de rédemption, une paix intérieure.
Il n’est d’ailleurs pas impossible que la fin apporte des larmes aux yeux, même des lecteurs les plus cyniques.
C’est un livre qui fait du bien, que l’on voudrait prolonger au-delà du mot Fin, tant la personnalité des deux personnages principaux suscite énormément d’empathie, tant on se plaît dans cet univers coloré, foisonnant, vibrant d’authenticité, décrit par l’auteur.

Un livre magique qui présente la vie dans des couleurs plus brillantes, une magie propre à la littérature.

Qu'est-ce que l'amour ? demanda Zabbatini.
L'amour, c'est quand on ressent ce que pense l'autre. Quand on sait les secrets que cache son coeur. L'amour, c'est quand on connaît l'âme de l'autre mieux que la sienne. L'amour n'est pas une illusion. C'est la chose la plus vraie au monde. Notre raison de vivre. Il existe ou il n'existe pas. Nous pouvons seulement en faire l'expérience. Nous ne pouvons pas le fabriquer.


 Emanuel Bergmann est né en 1972 à Sarrebruck, en Allemagne. Après son lycée, il s'installe à Los Angeles pour étudier le cinéma et le journalisme. Passionné par la magie du grand écran, il a travaillé pour différents studios de cinéma, compagnies de production et éditeurs indépendants. Il partage actuellement son temps entre enseignement, traduction et écriture. Son premier roman, Max et la grande illusion, a été un best-seller en Allemagne et s'est vendu dans une dizaine de pays.
(Source : Belfond.fr)

MAX ET LA GRANDE ILLUSION  -  Emanuel BERGMANN
BELFOND  -  07/09/2017

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